Fatigue d‘une vis d’extrusion
Etudes et réalisations
Ces deux images (84.01 et 84.02) illustrent parfaitement la fatigue d’une vis d’extrusion, aujourd’hui sur la voie de la rupture mécanique.
Voir également la parution n° 10 (« RETOUR D’EXPERIENCE » → « Plasturgie » → « vis d’extrudeuse »)
Analyse :
Repère 84.a
On distingue très bien les premières fissures qui suivent le champ vectoriel associé aux effets de torsion de la vis d’extrusion.
Premières fissures, car elles prennent naissance sur l’âme de la vis.
Repère 84.a-b
Les fissures se propagent aux pieds des filets et progressent vers les sommets.
Repère 84.b
Le blindage en sommet des filets est également fissuré avec en plus un risque de décollement de celui-ci.
Repère 84.c
Sous les effets de torsion et entre chaque filet, l’âme de la vis « gonfle » sur son diamètre extérieur.
Cette déformation a dépassé les limites élastiques de la vis et présente une déformation permanente qui ne pourra que s’amplifier, conduisant à terme cette pièce vers la rupture.
Repère 84.d
Ici, le chrome est attaqué par la corrosion.
Il y a fort à supposer que cette étendue corrodée a pris naissance sous une couche de matière mal purgée.
Repère 84.d’
Il s’agit également de corrosion, mais sous la forme de pitting.
La fissuration du chrome a autorisé l’infiltration d’agent corrosif dans le substrat et attaque les liaisons « carbones ».
Repère 84.e
L’empreinte laissée par le passage d’un corps étranger dans la zone d’alimentation.
Il n’y a pas de rapprochement à faire entre cet incident et la fissuration multiple de l’âme de la vis.
Repère 84.f
Absence partielle de chrome sur les arêtes des sommets de filet.
Il s’agit d’une combinaison de deux événements :
Cette vis n’est pas réparable et doit faire l’objet d’un remplacement.
Prévention :
En fonction de la durée de service de la vis.
Pierre Smitd
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